26.2.18

De l'étoffe de nos songes


L'exposition du mois de mars commence en février. Pas de panique, c'est déjà arrivé plusieurs fois.

Cette fois, nous avons invité Denis Drouillet. Il expose huit pastels gravés d'une occulte beauté.
Les mots qui suivent sont les siens, ils décrivent au plus juste ce que l'on ressent devant son travail.

« C'est du noir d'encre de la nuit que fusent les visions. Sur l'écran des paupières lourdes dansent des traits de lumières colorées, et l'obscurité enfante à foison visages fantasques, figures baroques, divinités antiques, gargouilles aux aguets, fauves mordorés, faunes alanguis, sylphides énamourées...

Dormeurs, rêveuses, oisifs, créateurs, nous tous sommes mages, thaumaturges, enchanteurs. En nous sont suscitées ces ménageries fantasmagoriques, ces fables, ces drames ; nous hébergeons des mondes, des univers de visions, damnées et féeriques.

Mais qui, dans ce chaos, est le rêveur, qui est rêvé ? Le Grand William l'a dit : notre petite vie est cernée de nuit, et nous sommes de l'étoffe dont sont faits les songes, mais quel ange, ou quel démon du Bizarre en tisse obstinément la chatoyante trame ?
»
 

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